Mme LE COSSEC COATES, Présidente de l'association Salioclitae pour la bibliothèque municipale de Saclas, nous transmet quelques explications sur l'origine du blason de Saclas.

C o n n a i s s e z - v o u s  l'origine des armoiries de la commune de Saclas ?

En héraldique et en français : par l’étude des armoiries ou des blasons, on apprend déjà de nombreuses choses.

La forme de l’armoirie de Saclas : écu français ancien, reconnaissable par sa pointe inférieure en ogive, est en fait un bouclier qui fait partie de l'équipement des hommes d’armes du Moyen-Âge.

La description donnée en héraldique du blason de Saclas : « D’argent, à trois chevrons partis de sinople & de sable ».

En héraldique, on distingue les métaux qui sont plutôt la forme et les émaux qui représentent les couleurs. L’argent est un métal (gris), c’est le fond de l'armoirie de Saclas.

Le sinople (vert) et le sable (noir) sont les émaux représentés en trois chevrons.

Mais à qui appartenait ce blason ?

Ce blason est authentifié comme étant celui d’une famille noble originaire de Gascogne :  les « de Poilloüe ».

Premier de la lignée identifié, Henri de Poilouaut ou Poilouant (alias Poillöve) est un chevalier et Seigneur de Bats et Jong vers 1185.

Il sert successivement les rois Jean Sans Terre et Henri III d’Angleterre. Le Royaume d’Angleterre étant étendu à la Gascogne. Ce n’est que vers les années 1300 que l’on découvre que nos Gascons, désormais au service du roi de France se sont installés en Beauce et plus particulièrement à Saclas.

Le premier seigneur de Saclas identifié est Pierre de Poilloüe, en 1350, écuyer et seigneur du fief de Poilloüe (Saclas).

La famille de Poilloüe conservera son fief de Saclas jusqu’en 1665, date à laquelle Louis de Poilloüe procède au partage de ses biens entre ses enfants.

Mais l’histoire des de Poilloue ne s’arrête pas là, grâce aux mariages, successions diverses, d’autres branches de la famille vont se créer mais aussi disparaître :

• La branche de Poilloüe de Bonnevaux,

• La branche de Poilloue de Saint Mars

• La branche de Poilloue de Bierville

• La branche de Poilloue de Saint Périer,
dont René de Poilloue, Comte de Saint-Perrier, archéologue et historien, est le plus célèbre dans notre région pendant la première moitié du 20e siècle. Il devient entre-autre, le conservateur du musée d’Étampes et rédige de nombreux articles sur l’histoire d’Étampes et sa région, notamment, « La Grande histoire d’une petite ville, Étampes, parue en 1938, » qui reste à ce jour une référence.