L’Union Régionale des Professionnels de
Santé (URPS) a réalisé, à la demande
de la Communauté d’Agglomération de
l’Étampois Sud Essonne (CAESE), un diagnostic
approfondi de l’offre de soins sur
le territoire.
Les résultats, bien que peu surprenants, confirment
la dégradation progressive ressentie par
la population et les professionnels de santé,
ainsi que les difficultés croissantes d’accès à
un médecin.
UN ÉTAT DES LIEUX ALARMANT
Le diagnostic révèle une situation préoccupante,
notamment en ce qui concerne les
médecins généralistes. Actuellement, le territoire
de la CAESE compte :
• 23 médecins généralistes libéraux (-8 depuis
2019), dont 52 % ont plus de 60 ans,
• 32 médecins spécialistes libéraux, dont 58 %
ont plus de 60 ans.
La situation est tout aussi critique pour d’autres
professions de santé :
• seulement 3 sages-femmes,
• 2 orthophonistes,
• 3 orthoptistes.
Ces chiffres illustrent une pénurie déjà bien installée,
avec des perspectives de dégradation
supplémentaire d’ici 2030.
UN ACCÈS TRÈS INÉGAL AUX SOINS
Parmi les 37 communes composant la CAESE,
seules 6 disposent d’une offre de soins médicaux
significative.
La commune de Saclas constitue un exemple
encourageant grâce à sa Maison de Santé
Pluridisciplinaire (MSP).
Cet établissement, fruit de l’engagement de la
commune, a permis de maintenir une équipe
soignante composée de :
• 2 médecins généralistes,
• 1 infirmière en pratique avancée (IPA),
• 1 sage-femme,
• 2 infirmières,
• 2 psychologues,
• 1 ostéopathe,
• 1 dentiste,
• 1 pédicure podologue.
Cette organisation exemplaire montre que des
solutions existent, mais elle reste une exception
dans un contexte général d’érosion de
l’offre de soins.
DES PERSPECTIVES D’ACTION POUR
L’AVENIR
Face à ces constats alarmants, la CAESE, avec
le soutien de l’URPS et de l’Agence Régionale
de Santé (ARS), prévoit d’engager des actions
fortes pour inverser la tendance.
Parmi les mesures envisagées :
• Promouvoir le territoire auprès des jeunes
médecins et des autres professionnels de
santé,
• Renforcer les infrastructures de santé locales,
• Développer des aides et des incitations pour
l’installation des professionnels dans les zones
sous-dotées.
Nous soutenons pleinement ces initiatives,
indispensables pour préserver et améliorer
l’accès aux soins sur le territoire. Sans une
mobilisation rapide et coordonnée, les habitants
de la CAESE risquent de voir leur santé encore
davantage fragilisée dans les années à venir.