Un peu d'histoire : Inventaire des vêtements appartenant au charretier François Baillard



qui part à l’armée en 1819 - Lu pour vous, par Gewa Thoquet

Il y a deux cents ans, le charretier François Baillard, habitant à la Vallée Potin chez sa mère Catherine Perou et son beau-père Germain Hordesseau, passe le 10 décembre 1819 devant Jean Etienne Brossard, le notaire de Saclas. Étant appelé au service militaire, le jeune homme dépose devant témoins ses vêtements entre les mains de sa mère et son deuxième époux, se méfierait-il de l'honnêteté de son beau-père ? en stipulant expressément que ces affaires devraient lui être restituées « à sa première réquisition et tels qu’ils existent aujourd’hui sans aucune détérioration ».

Il s'agit d'un pantalon de toile bleue très élimé, un autre pantalon de drap (laine) blanc, un pantalon et un gillet à manche en nankin de Rouen, un pantalon de printanière à raye bleus rapiécé, une limousine de laine blanche à raye noire, deux blouses de toile bleue racommodées, deux paires de souliers dont une paire de gros, et l’autre demi fin, un mouchoir de poche blanc en coton, deux cravates aussi en coton, un gillet sans manche en coton à raye rouge, un pantalon et un gillet à manche en drap noir rapiécés, une paire de bottes noires, une paire de chaussons de laine grise, une casquette de velours noir, une demi douzaine de chemises de toile de ménage (chanvre) neuves et une petite casse (boîte) en hêtre fermant à clef.

Voilà une description des habits que le jeune charretier âgé de 20 ans possédait fin 1819 lors de son départ à l'armée, habits qui ne devraient pas être très différents de ceux de ses semblables. Les mots « élimé, rapiécé, raccommodé » sont les maître-mots dans cette énumération.